Le Théâtre des Amandiers concrétise le projet culturel longuement mûri de Patrice Chéreau qui dirige cet établissement de 1982 à 1990. Avec Catherine Tasca à ses côtés il invente un lieu de vie et de travail : librairie, restaurant, studio de cinéma. Il accueille des artistes encore inconnus en France comme Luc Bondy et Peter Stein, il fonde une École pluri-artistique, sous la responsabilité de Pierre Romans. Deux promotions de jeunes comédiens travailleront en alternance pour la scène et pour le grand écran, préparant à la fois une version théâtrale et une version filmique de Platonov. Dans cette maison, ouverte à tous les arts, Patrice Chéreau monte quatre pièces de Bernard-Marie Koltès et les Paravents de Jean Genet. Il recrée aussi La Fausse suivante de Marivaux et présente Quartet d’Heiner Muller. Hamlet, vient clore cette période, marquée par un film audacieux, L’Homme blessé, et la mise en scène d’un opéra, Lucio Silla. Et déjà, Patrice Chéreau se lance dans l’adaptation d’un roman d’Alexandre Dumas, La Reine Margot, avant de partir vers d’autres lieux.