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L'expérience de Sartrouville (1966-1969)

Patrice Chéreau dirige le Théâtre de Sartrouville d'octobre 1966 à mars 1969. Au cours de cette période a lieu la rencontre décisive avec Richard Peduzzi. Le metteur en scène reprend alors les adaptations, très libres, de L’Affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche, et de L’Héritier de village de Marivaux qu’il avait préparées en 1965 au Théâtre de Gennevilliers. Il transpose aussi deux pièces chinoises de Kuan Han-Ching (La Neige au milieu de l’été et Le Voleur de femmes) et Les Soldats, de Jakob Lenz, pièce jouée au Festival de Théâtre de Nancy et couronnée, en 1968 par le Prix du Concours des Jeunes Compagnies. Dans le même temps, la compagnie Vincent-Chéreau conçoit des spectacles pour enfants et intervient dans les lycées et les entreprises alentour en vue d’attirer un public local peu habitué au théâtre. Face à cette expérience de décentralisation, les critiques sont inégales, parfois enthousiastes.

En mai-juin 1968, Patrice Chéreau participe, à Villeurbanne, aux discussions animées entre les responsables de théâtres régionaux. À son retour, il prépare Le Prix de la révolte au marché noir, de Dimitri Dimitriadis, et Dom Juan. Mais, suite à d’importantes difficultés financières, il doit quitter ses fonctions, début 1969. Dans un article de la revue Partisans, intitulé « Une mort exemplaire », il dénonce la confusion entre animation culturelle et création. Le texte fera date.

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